Bonsoir maman,
Excuse-nous, nous n’avions pas vu ton mail.
Nous n’invitons pas Michel O. Ce n’est pas un grand repas qu’il nous faudrait, mais une sortie, et Michel rend rarement la pareille.
Tu sais, des gens seuls sans jardin, sans tête ou sans pieds, c’est un peu à Carole ou Michel d’y penser. Même Pacôme, à qui j’ai donné des vêtements, a droit de recevoir chez lui, aussi. On aimerait juste quitter un peu les lieux et pas forcément pour retrouver toujours les mêmes.
Ce soir, je suis très fatigué. Nous, nous avons reçu à Noël et au Premier de l’an, l’an dernier. Nous aimerions bien un geste en dehors de la famille proche, quelqu’un qui ne réclame pas un chauffeur usé ─ qui voit le médecin demain pour ça, qui pense donc à son hygiène de vie comme à celle de sa planète en roulant moins.
La semaine dernière, nous sommes allés suivre une formation de deux heures pour les économies d’énergie. Je suis content que le cerveau ait tenu. N’en parle pas à ma sœur, c’est lui tendre la perche pour ses morales abêtissantes aux petits. S’il n’y a pas d’héritage génétique, il existe, au moins, un héritage culturel et celui-là n’est pas monnayable, comme des œuvres, dessins ou sculptures.
Je ne sais même pas si Thérèse H. va penser à nous inviter et demain, nous faisons les chauffeurs pour des amis, à nouveau, direction l’hôpital. On fête régulièrement Noël chez nous. Que les gens croient au père Noël, c’est sympa pour nous, mais nous, on n’a pas de vacances ni de retraite.
Maman, je ne demande rien, surtout pas d’argent, je suis juste fatigué de ma sœur, qui se prend pour une référence. Je trouve en tout cas qu’en vieillissant, elle hérite des défauts des Dubois. Comme grand-père, alors que nous avons zéro enfant, pas dix-sept, je vois que je dois pousser mon coup de gueule parce qu’il voudrait que je sois encore le pigeon, faute de rôle d’exutoire à Noël. Je crains en effet que papa cède son rôle d’alcoolisé et que ma sœur prenne le relais sur une durée de deux heures à gérer ma vie avec autorité. J’ai cinquante-trois ans bientôt, il serait temps qu’ils réalisent que ce sont des trouble-fête et qu’ils feront bientôt de moi un handicapé s’ils ne changent pas leur manière d’être. Je remarque en ce moment des tendances autistes, à mal lire l’heure au réveil.
CHLR. Avion looping. Boîte défraîchie.
CHLR. Avion looping. Boîte super défraîchie
CHR Puma. Dans l'état.
L'institutrice présente à la classe un nouvel élève: "Suzuki".
Le cours commence.
L'institutrice :
- Bon, voyons qui maîtrise l'histoire de la culture franco-américaine.
Qui a dit : DONNEZ MOI LA LIBERTE OU LA MORT ?
Pas un murmure dans la salle.
Suzuki lève la main :
Patrick Henry, 1775, à Philadelphie.
L'institutrice :
- Très bien Suzuki! Et qui a dit : L' ETAT EST LE PEUPLE, LE PEUPLE NE PEUT PAS SOMBRER ?
Suzuki lève la main :
- Abraham Lincoln, 1863 à Washington.
L'institutrice :
- Excellent, Suzuki! Maintenant, qui à dit : Je vous ai compris ?
Suzuki lève la main et dit :
- Charles DE GAULLE!
L'institutrice regarde les élèves et dit :
- Honte a vous ! Suzuki est Japonais et il connaît l'histoire française et américaine mieux que vous !
On entend alors une petite voix au fond de la classe :
-Allez tous vous faire foutre, connards de Japonais !
- Qui a dit ça ? S'insurge l'institutrice.
Suzuki lève la main et sans attendre, dit :
- Général Mc Arthur, 1942, au Canal de Panama et Lee lacocca, 1982, lors de l'assemblée générale de General Motors..
Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret :
- Y'm'fait vomir...
L'institutrice hurle :
- Qui a dit ça ?
Et Suzuki répond :
- Georges Bush Senior au premier Ministre Tanaka pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991.
Un des élèves se lève alors et crie :
- Pomp'moi l'gland !!!
Et Suzuki, sans sourciller :
- Bill Clinton à Monica Lewinsky, 1997 dans la salle ovale de la Maison Blanche , à Washington..
Un autre élève lui hurle alors :
- Suzuki, espèce de merde !
Et Suzuki :
- Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique du Sud en 2002..
La salle tombe littéralement dans l'hystérie, l'institutrice perd connaissance, la porte s'ouvre et le directeur de l'école apparaît :
- MERDE, je n'ai encore jamais vu un Bordel pareil!
Et Suzuki :
- Roseline Bachelot, lors du mondial 2010,en Afrique du Sud, en parlant de l'équipe de France
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