L’ex-time et l’intime habilement conjugués.

Je pense que nous n’y serons prêts que si les choses se font lentement et naturellement.

Pourtant, il existe déjà des sages de l’ex-time au sein de mon réseau (entre 2 ‰ et 7 %), c’est donc probable que ceci voie un jour le jour entre homo sapiens sapiens. On n’en est pas là, ailleurs que sur mon réseau, on s’engueule sur Facebook.

Dadu

Excuse, Paddy, ma naïveté sur le numérique et en même temps, méfie-toi de moi, de ces médicaments qui me provoquent des absences  de discernement.

Ce post sur l’ex-time était une œuvre pour la collectivité, mais sans doute suis-je naïf de faire ce travail gratuit. En fait, ces réseaux sociaux, j’y participe avec cœur, mais rassure-toi, il y a préférence (énorme) pour mes liens proches. Les gens du réseau, pour moi, sont de bêtes collègues, toi, tu es mon ami. Je n’avais pas compris que sous tes phrases courtes, il y avait une profonde lecture, j’ai une lourde absence de discernement, cela ne m’ouvre, hélas, qu’un peu les yeux. Il n’y a que le vrai lien, tu as raison, qui peut changer un homme, mais de la même manière que j’avais du mal à croire en l’amour de Christiane (cela s’estompe encore et encore), j’ai du mal à croire en l’amitié, pas vraiment à « croire » mais à la voir.

Le peu d’amis que j’ai n’ont pas gardé la relation, ou l’on gardée mais divergent avec l’éloignement, du fait qu’on échange trop peu (je suis donc sans jugement sur eux).

Excuse-moi, j’avais le sentiment d’œuvrer pour une collectivité et faisais en fait bénéficier d’Abord mes proches.

Il n’y a pas de trahison, Paddy, il y a une candeur, là où je n’ai pas vu une amitié se créer. Je ne vois pas cette humanité que l’on pourrait avoir par l’échange de regards. Vous, vous n’en doutez pas, c’est plus confortable, moi n’ayant pas le regard qui de ton côté est aussi diffusé énormément autour de toi.

C’est mon tort, je ne suis pas présent quand je le devrais, mais c’est si difficile pour moi d’être le même que la dernière fois qu’on s’est vus, car si tu as remarqué, à la dernière séance de poterie, j’étais bien en confiance, bien dans ma peau et ça, c’est l’œuvre d’un lien qu’avec ta persévérance et celle de Christiane, vous avez su nouer.

J’ai les boules quand j’observe que même l’amitié, je ne la discernerais pas si mes amis ne savaient, comme toi, me montrer un peu de colère, preuve que je t’appartiens bien, de ton choix. Grâce à ta colère, je comprends qu’on tient à moi, bougre de crétin que je suis. Je comprends mieux les colères de ma sœur, je comprends qu’elle me protège aussi.

Amitiés,

Dadu

PS : Tu sais, je vois que je suis comme mon père, je n’estime pas la valeur que j’ai pour les autres et de ce fait, j’en fais trop. (Ce n’est pas bon signe, je préfère le prendre avec humour car c’est dans ma nature).

Ce que j’écris pour toi est valable pour Annette, je peux passer pour quelqu’un qui n’aime pas, mais j’aime trop les gens et ai besoin de me donner à tous. Tu es le premier qui ait répondu, je ne sais pas si Annette a ce sentiment d’absence d’exclusivité, pourtant je sacrifierais les autres pour vous. Ils ont déjà eu beaucoup.